Par Félicia Fournier
Je crois sincèrement que des outils comme des livres
peuvent aider à réfléchir, à sensibiliser et à faire avancer les discussions
sur un enjeu. Mister Big ou la glorification des amours toxiques d’India
Desjardins, Pour l’amour des hommes de Liz Plank et Man Enough de
Justin Baldoni sont trois livres sortis en 2021 qui traitent de sujets qu’il
est essentiel d’aborder avec tout ce qu’il se passe dans notre société
actuellement concernant les relations toxiques et violentes.
Mister Big ou la glorification des amours toxiques d’India Desjardins
Dans cet essai, India Desjardins se pose la question : est-ce que les fictions que nous regardons façonnent notre conception de l’amour et des relations amoureuses ? Pour ce faire, elle analyse la relation entre Carrie et Big dans Sex In the City. Avec la collaboration de Joane Turgeon, psychologue clinicienne et chercheuse spécialisée dans les problématiques de violence, l’auteure nous montre que les comédies romantiques ne sont pas aussi inoffensives que l’on peut le croire. En effet, on voit que la relation entre Carrie et Big comporte des traits de violence psychologique, une des cinq formes de violence conjugale. On constate également que des relations toxiques sont bien présentes dans plusieurs scénarios que nous connaissons bien de Cendrillon à Grease.
J’ai trouvé cet essai fort pertinent ! Même si nous n’avons pas écouté Sex In the City, il est tout à faire facile de se retrouver dans les informations transmises et de les comprendre. Cet essai nous fait réfléchir sur les relations amoureuses des fictions que nous consommons. Même si ce n’est pas scientifiquement prouvé, en y pensant, on ne peut que constater que ce que nous regardons nous influence d’une certaine façon. L’auteure se demande si “les pirouettes scénaristiques plantées ici et là pour alimenter les intrigues et/ou pour les étirer sur plusieurs saisons contribuent à façonner nos perceptions sur l’amour.” Je pense à certaines séries et je me demande si les scénaristes croient vraiment que ce n’est pas intéressant une relation saine à l’écran...
Dans cet essai, India Desjardins se pose la question : est-ce que les fictions que nous regardons façonnent notre conception de l’amour et des relations amoureuses ? Pour ce faire, elle analyse la relation entre Carrie et Big dans Sex In the City. Avec la collaboration de Joane Turgeon, psychologue clinicienne et chercheuse spécialisée dans les problématiques de violence, l’auteure nous montre que les comédies romantiques ne sont pas aussi inoffensives que l’on peut le croire. En effet, on voit que la relation entre Carrie et Big comporte des traits de violence psychologique, une des cinq formes de violence conjugale. On constate également que des relations toxiques sont bien présentes dans plusieurs scénarios que nous connaissons bien de Cendrillon à Grease.
J’ai trouvé cet essai fort pertinent ! Même si nous n’avons pas écouté Sex In the City, il est tout à faire facile de se retrouver dans les informations transmises et de les comprendre. Cet essai nous fait réfléchir sur les relations amoureuses des fictions que nous consommons. Même si ce n’est pas scientifiquement prouvé, en y pensant, on ne peut que constater que ce que nous regardons nous influence d’une certaine façon. L’auteure se demande si “les pirouettes scénaristiques plantées ici et là pour alimenter les intrigues et/ou pour les étirer sur plusieurs saisons contribuent à façonner nos perceptions sur l’amour.” Je pense à certaines séries et je me demande si les scénaristes croient vraiment que ce n’est pas intéressant une relation saine à l’écran...
Pour l’amour des hommes de Liz Plank
L’auteure, journaliste et chroniqueuse Liz Plank propose dans son essai la tenue d’un dialogue favorisant la masculinité positive. Elle explique que nous passons tant de temps à nous battre pour faire accepter que les femmes aient évolué, qu’elles ont des droits et qu’elles peuvent arborer de nouveaux rôles que nous oublions que les hommes, de leur côté, n’ont pas eu la place pour réfléchir à à un autre modèle que le rôle d’homme pourvoyeur. Son but n’est pas de dire aux autres qui être, quoi faire, ni quoi penser, mais de les inviter à la réflexion et à la discussion, car les hommes comme les femmes devraient pouvoir être qui ils et elles sont, sans les cages dans lesquelles la société a classé les genres.
L’auteure nous invite à rejeter la guerre des sexes, qui “a réussi à nous faire croire que si les femmes gagnent, alors les hommes perdent” et à accepter l’idée que “l’amélioration de la condition des femmes peut bénéficier aux hommes.” Je crois que tous et toutes devraient lire ce livre, car il offre des éléments de réflexion essentiels pour que notre société avance vers le meilleur. Pour l’amour des hommes regorge de statistiques et d’études fascinantes sur lesquelles l’auteure s’est basée pour présenter ses arguments. De plus, même si le livre est d’abord paru aux États-Unis, Liz Plank aborde plusieurs faits et avancées d’autres pays sur le sujet, ce qui en fait un portrait englobant de la société dans laquelle nous évoluons présentement.
L’auteure, journaliste et chroniqueuse Liz Plank propose dans son essai la tenue d’un dialogue favorisant la masculinité positive. Elle explique que nous passons tant de temps à nous battre pour faire accepter que les femmes aient évolué, qu’elles ont des droits et qu’elles peuvent arborer de nouveaux rôles que nous oublions que les hommes, de leur côté, n’ont pas eu la place pour réfléchir à à un autre modèle que le rôle d’homme pourvoyeur. Son but n’est pas de dire aux autres qui être, quoi faire, ni quoi penser, mais de les inviter à la réflexion et à la discussion, car les hommes comme les femmes devraient pouvoir être qui ils et elles sont, sans les cages dans lesquelles la société a classé les genres.
L’auteure nous invite à rejeter la guerre des sexes, qui “a réussi à nous faire croire que si les femmes gagnent, alors les hommes perdent” et à accepter l’idée que “l’amélioration de la condition des femmes peut bénéficier aux hommes.” Je crois que tous et toutes devraient lire ce livre, car il offre des éléments de réflexion essentiels pour que notre société avance vers le meilleur. Pour l’amour des hommes regorge de statistiques et d’études fascinantes sur lesquelles l’auteure s’est basée pour présenter ses arguments. De plus, même si le livre est d’abord paru aux États-Unis, Liz Plank aborde plusieurs faits et avancées d’autres pays sur le sujet, ce qui en fait un portrait englobant de la société dans laquelle nous évoluons présentement.
Man Enough de
Justin Baldoni
Je dois avouer que même si le livre de Liz Plank se veut positif et optimiste, je me suis retrouvée découragée par certaines statistiques qu’elle présente. Toutefois, dans la même période que je lisais son essai, je suis tombée par hasard sur Man Enough de Justin Baldoni, que l’on connaît particulièrement pour son rôle de Rafael Solano dans la série Jane the Virgin. Dans son livre, l’auteur explore différents aspects de la masculinité en nous partageant ses expériences personnelles. Il aborde avec transparence des thèmes comme le courage, l’image corporelle, la sexualité, les relations interpersonnelles, les privilèges d’être un homme blanc dans la société et bien plus.
En partageant son histoire, Justin Baldoni invite les hommes à laisser tomber les croyances limitantes que la société leur a inculquées et à explorer leur vulnérabilité. Il souhaite que les hommes puissent être eux-mêmes et montrer l’humanité qui se cache bien souvent derrière l’armure qu’ils se sont créée. Même si l’auteur s’adresse particulièrement aux hommes, ce livre est pour tout le monde, puisqu’il aide à mieux comprendre ce que la société, la culture et les médias dictent au genre masculin. Je trouve cela rafraîchissant qu’un homme blanc, qui, selon ce que nous montre la société, a davantage de privilèges, décide de prendre la parole de la sorte pour faire changer les choses. Je recommande cette lecture à tous et à toutes, car elle est remplie de bienveillance, de positivité et d’espoir pour une société plus égalitaire.
Je dois avouer que même si le livre de Liz Plank se veut positif et optimiste, je me suis retrouvée découragée par certaines statistiques qu’elle présente. Toutefois, dans la même période que je lisais son essai, je suis tombée par hasard sur Man Enough de Justin Baldoni, que l’on connaît particulièrement pour son rôle de Rafael Solano dans la série Jane the Virgin. Dans son livre, l’auteur explore différents aspects de la masculinité en nous partageant ses expériences personnelles. Il aborde avec transparence des thèmes comme le courage, l’image corporelle, la sexualité, les relations interpersonnelles, les privilèges d’être un homme blanc dans la société et bien plus.
En partageant son histoire, Justin Baldoni invite les hommes à laisser tomber les croyances limitantes que la société leur a inculquées et à explorer leur vulnérabilité. Il souhaite que les hommes puissent être eux-mêmes et montrer l’humanité qui se cache bien souvent derrière l’armure qu’ils se sont créée. Même si l’auteur s’adresse particulièrement aux hommes, ce livre est pour tout le monde, puisqu’il aide à mieux comprendre ce que la société, la culture et les médias dictent au genre masculin. Je trouve cela rafraîchissant qu’un homme blanc, qui, selon ce que nous montre la société, a davantage de privilèges, décide de prendre la parole de la sorte pour faire changer les choses. Je recommande cette lecture à tous et à toutes, car elle est remplie de bienveillance, de positivité et d’espoir pour une société plus égalitaire.
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