La petite sirène de Sylvain Johnson

Littérature québécoise
Langue : Français
Nombre de pages : 262
Éditions AdA

Dans ce conte interdit, Sylvain Johnson a fait le pari quelque peu risqué de s'inspirer d'une maladie rare, mais réelle : la sirénomélie. Toutefois, il prend la peine, avant même le début de l'histoire, de mentionner qu'il ne cherche aucunement à s'en moquer. D'ailleurs, ce serait vouloir chercher le trouble que de lui reprocher une telle chose puisqu'il nous démontre plutôt les difficultés d'une telle condition.

Pour ce qui est du conte lui-même, je n'ai jamais été une grande fan de La petite sirène de Disney et je ne connais pas la version originale. Cependant, je me souviens du crabe et de la douleur de chaque pas lorsque la sirène quitte sa queue pour des jambes. Dans cette réécriture, le crabe prend les traits d'Henry, un jeune homme avec une malformation aux mains qui leur donne l'apparence de pinces de crabe. Il est le meilleur ami d'Angela, une jeune femme atteinte de sirénomélie et personnage principal. Pour ce qui est de la douleur, la vie de la sirène en est parsemée. Quand naît en elle l'espoir de pouvoir avoir des jambes et de poursuivre sa vie comme une personne normale, loin de la douleur, elle se lance aveuglément dans sa quête. Comme il s'agit d'un conte interdit.... vous comprenez la suite.

Comme à l'habitude, Sylvain Johnson a le don de nous faire tourner les pages rapidement, presque sans nous en apercevoir. Presque, parce qu'avec le récit qu'on nous présente, il faut parfois reprendre son souffle. Un très bon conte interdit.

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