Il y a d'abord ce meurtrier mystère qui assassine au vu et au su de tout le monde sur la toile, sur et en dehors, du Dark Web. Au début du roman, le lecteur vit les supplices du point de vue des victimes. Cependant, en dehors de leur prénom, on ne sait pas grand chose d'autre sur qui ils sont.
Ensuite, nous suivons aussi les tourments du policier Bernard Roy qui est attitré à l'enquête et tente de trouver à la fois le coupable et le lieu où sont détenues les victimes. Il a un coéquipier, Alexis Trottier, qui lui sert davantage de faire-valoir puisqu'on ne sait pas grand chose de son histoire à lui non plus.
On rencontre ensuite la Belle Clio, Marie de son vrai nom. Elle est créatrice de contenu et se plait à relater les pires tortures inventés par l'homme au cours de l'Histoire. Le meurtrier semble s'inspirer de ses vidéos pour commettre ses crimes. Elle nous donne une drôle d'impression, cette Clio. Qu'est-elle réellement? Une victime? Une complice? Un bourreau?
Finalement, le dernier personnage que nous pourrions qualifier de principal est Charles. Père de famille aimant et aimé, il s'agit de la victime du meurtrier dont l'histoire, le passé, nous est le plus dévoilée. C'est le personnage auquel j'ai le plus réussi à m'attacher. La torture lui étant réservée lui assurant une mort lente, prolongée par les gavages, nous plongeons dans les souvenirs de son esprit en quête d'une libération. Nous apprenons les épreuves par lesquels il est passé dans les mois précédents son enlèvement, ce qui engendre chez le lecteur un certain sentiment d'injustice.
Pour être honnête, dans les premiers chapitres, l'action et les personnages se succédaient si rapidement que j'avais parfois l'impression de me retrouver devant de la violence gratuite. Je cherchais le lien avec la légende. La succession des victimes qui rappelle la succession d'amants? Les indices étaient plutôt ténus.
Par la suite, quand les personnages de Charles, de Marie et de Bernard nous ont été présentés davantage, le rythme a légèrement ralenti, ce qui m'a permis de mieux déceler l'utilité des descriptions des scènes d'horreur dans le déroulement de l'histoire.
J'ai noté à quelques reprises des passages qui m'ont rappelé d'autres œuvres littéraire, soit Peter Pan de Simon Rousseau avec les cages à rats, Puzzle de Frank Thilliez pour la psychose amnésique et Mort-en-direct.com de John Katzenbach pour la vidéodiffusion.
C'est dans l'épilogue que tout devient clair pour les références à la légende de La Corriveau. Un mystère demeure : où se cachait la petite fille aux allumettes dans ce conte interdit?
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