Raiponce de L.P. Sicard

Littérature québécoise
Langue : Français
Nombre de pages : 169
Éditions : AdA

Résumé : Une histoire de chasse qui finit mal. Trois jeunes rebelles qui décident de pénétrer dans un ancien hôpital psychiatrique pour enfants, incendié. Des disparitions qui s'accumulent. L. P. Sicard revisite l'histoire de Raiponce (Rapunzel) et sa longue chevelure dans toute sa noirceur.


Critique : L. P. Sicard en est a sa deuxième participation aux contes interdits. Cette fois, il a grandement diminué le côté fantastique pour mieux augmenter l'appréhension, les massacres et l’écœurement. Eh oui ! Certains passages demandent d'avoir le cœur bien accroché. Si le livre commence avec les apparences d'une histoire de chasse presque banale, ce n'est pas trop long qu'il change son fusil d'épaule. Si vous cherchez du sang, vous en trouverez d'un bout à l'autre du conte.

Le livre se divise en trois parties. La première sert d’apéritif et donne le ton pour la suite. La deuxième, c'est le plat principal, c'est là que vous retrouverez le plus de références au conte des frères Grimm. La troisième partie sert de dessert. Vous savez cette sensation de satisfaction mélangée à la culpabilité d'avoir trop mangé et de savoir que vous allez le regretter plus tard ?

Les références au conte Raiponce sont nombreuses à commencer par l'enfance du personnage principal, Jacinthe, orpheline de mère. L'obsession de cette dernière pour le jardin de sa voisine lui aura coûté cher. La longue chevelure blonde dorée de Jacinthe ne passe pas inaperçue et sa douce voix attire un homme jusqu'à sa prison. D'autres éléments sont également présents avec plus de subtilité, mais je n'en dirai pas plus, ce sera à vous de les découvrir.

Sinon, que dire de la plume de l'auteur ? C'est difficile à répondre comme question, car il sait se faire oublier et laisser toute la place à son œuvre. On reconnaît tout de même ses talents de poète par de superbes formulations qui décrivent pourtant des horreurs. Dans sa dédicace, L. P. Sicard me souhaitait une longue nuit d'insomnie. Il avait raison, je n'ai pas beaucoup dormi. C'était impossible de lâcher le livre ! Comme il le dit si bien: « L'abomination est à l'esprit humain ce que le fer est à l'aimant ». Les pages se tournent sans qu'on ne s'en rende compte. Si vous voulez lire les contes interdits, mais ne savez pas par quel commencer, je vous suggère celui-ci. Il saura vous mettre dans l'ambiance sans trop vous écorcher pour commencer.

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