Ragdoll de Daniel Cole


Littérature: Royaume-Uni
Langue: Français traduit de l'anglais
Nombre de pages: 499
Éditions: Pocket

Résumé: Un corps. Six victimes. Six autres en sursis dont l'inspecteur en charge de l'enquête. Qu'est-ce qui les relie entre elles en dehors des points de suture qui forment cette horrible Ragdoll? À qui appartiennent la tête, la main, le bras, la jambe droite, la jambe gauche et le tronc?

Critique: Se déroulant à Londres, Ragdoll est un thriller enlevant qui mélange bien la chasse à l'homme des romans policiers et la course contre la montre avec sa Death Clock qui annonce la mort suivante. S'il y a quelques longueurs et des moments frôlant les clichés dramatiques, ceux-ci sont compensés par la touche d'ironie bien dosée de la narration. Avec elle, l'auteur vient donner un moment de répit au lecteur, lui arrachant même un sourire, alors qu'il aurait pu facilement l'étouffer dans l'action.

En parlant de la narration, Daniel Cole permet de plonger dans la tête de plusieurs de ses personnages avec ses changements de voix narrative. Brillamment exécuté, le lecteur ne se perd jamais et sais toujours à quel personnage il a affaire.

Pour ce qui est des personnages, celui qui peut apparaître comme le principal, William Oliver Layton-Fawkes dit Wolf, est un personnage auquel on aimerait bien s'attacher, mais qui par ses agissements qui vous pousse parfois à le détester. C'est donc une relation amour-haine qui s'est établie entre ce personnage et moi.

En ce qui a trait au personnage que j'ai le moins aimé, il s'agit de celui de Baxter. Cette policière m'a semblé froide. Souvent en train de passer des commentaires énervants, arborant une attitude de supériorité et noyant ses problèmes dans l'alcool, quand ce n'est pas simplement en s'apitoyant sur son sort, ce personnage ne m'a pas vraiment donné de prise à laquelle me raccrocher.

Au contraire, le personnage d'Edmunds est probablement mon préféré. Il s'agit d'un jeune policier dans la mi-vingtaine, futur père de famille et fraîchement arrivé d'un transfert du service de la répression des fraudes vers les Homicides and Serious Crimes. Il doit jongler entre les commentaires de sa responsable, sa femme qui lui reproche son manque de présence et ses propres intuitions face à l'enquête en cours, tout en faisant ses preuves. Il s'agit, selon moi, du personnage le plus humain du roman.

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